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5 min
Calculer le coût salarial pour l’employeur
Légal et conformité

Auteur
L'équipe Deel
Publié
27 septembre, 2024
Dernière mise à jour
20 janvier, 2025

Points clés à retenir
- Le salaire chargé inclut le salaire brut du salarié ainsi que les charges patronales, qui varient en fonction du statut et du secteur d’activité, et peuvent représenter jusqu’à 42 % du salaire brut.
- Les charges sociales sont à la fois salariales et patronales : les cotisations salariales sont prélevées sur le salaire brut, tandis que les cotisations patronales sont à la charge de l’employeur et s’ajoutent au coût total.
- Des aides et exonérations existent pour réduire le coût d’un salarié. Le plus facile est de passer par Deel pour bénéficier d’Analytics global et découvrir en un coup d’œil comment vos dépenses sont réparties entre les coûts salariaux, les primes et les taxes de vos différentes entités.
Lorsqu’une entreprise envisage d’embaucher un salarié, il est essentiel de comprendre le coût total que cette décision implique. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le coût d’un salarié ne se limite pas au salaire brut mentionné dans son contrat de travail. En réalité, l’employeur doit également prendre en compte les charges sociales patronales, qui peuvent représenter entre 22 % et 42 % du salaire brut, ainsi que diverses charges indirectes liées à l’embauche.
Ces frais supplémentaires, appelés salaire chargé, incluent notamment les cotisations sociales pour l’assurance maladie, la retraite, le chômage, et bien d’autres éléments. Connaître ce coût total permet aux employeurs de mieux anticiper les dépenses et de prendre des décisions éclairées lorsqu’il s’agit de recruter du personnel.
Dans cet article, nous allons explorer les composantes du coût d’un salarié, les différentes charges sociales et les moyens d’optimiser ce coût en tenant compte des aides disponibles. Deel vous aide notamment à bénéficier de conseils d’experts et de déléguer cette partie afin d’optimiser vos dépenses salariales en France et partout dans le monde.
Coût global d’un salaire
Lors de la signature d’un contrat de travail, il est courant de voir mentionné le salaire brut. Ce montant représente la rémunération totale d’un salarié avant déduction des charges sociales. Toutefois, ce n’est pas le montant que le salarié percevra sur son compte bancaire. Pour obtenir le salaire net, il faut en effet soustraire un certain nombre de cotisations sociales salariales qui financent diverses prestations sociales, comme la Sécurité sociale, la retraite, ou encore l’assurance chômage.
Salaire brut
Le salaire brut est le montant global convenu entre l’employeur et le salarié, qui inclut la rémunération du travail effectué et les cotisations salariales. Ces cotisations sont déduites directement du salaire brut avant que le salarié ne touche son salaire net. Le taux de cotisations salariales varie généralement entre 22 % et 25 % du salaire brut en fonction du statut du salarié (cadre, non-cadre, etc.).
Voici les principales catégories de cotisations salariales qui viennent en déduction du salaire brut :
- Cotisations de sécurité sociale : Elles couvrent les prestations telles que l’assurance maladie, l’invalidité, la maternité et les accidents du travail.
- Retraite complémentaire : Cette cotisation vient s’ajouter à la retraite de base pour garantir une pension complémentaire au salarié.
- Contributions sociales (CSG, CRDS) : Elles sont destinées à financer la Sécurité sociale, ainsi que le remboursement de la dette sociale.
Salaire net
Le salaire net est la somme que le salarié perçoit après déduction des cotisations salariales. C’est ce montant qui est versé sur son compte bancaire. À noter que depuis 2019, le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est directement appliqué sur le salaire net, ce qui signifie que le montant effectivement reçu par le salarié peut être encore réduit en fonction de son taux d’imposition.
Le calcul du salaire brut en net se fait donc ainsi :
- Salaire brut — cotisations salariales = salaire net avant impôts
- Salaire net avant impôts — prélèvement à la source = salaire net perçu par le salarié
Les charges patronales
Les charges patronales ont un impact significatif sur le coût total d’une embauche pour une entreprise. En effet, elles viennent s’ajouter au salaire brut du salarié et peuvent représenter entre 22 % et 42 % de ce montant, en fonction du secteur d’activité, du statut du salarié et de la taille de l’entreprise.
Ces charges couvrent des contributions essentielles comme l’assurance maladie, la retraite, le chômage, et les accidents du travail. Par conséquent, un salarié avec un salaire brut de 2 000 € peut coûter entre 2 440 € et 2 840 € par mois à l’employeur. Cette augmentation notable des coûts explique pourquoi certaines entreprises hésitent à recruter, surtout dans un contexte économique tendu, où chaque euro dépensé doit être optimisé pour garantir la viabilité financière de l’entreprise.
Charges sociales : salariales et patronales
Les charges sociales représentent l’ensemble des contributions versées par l’employeur et le salarié pour financer la protection sociale.
Elles se décomposent en deux grandes catégories : les cotisations salariales, qui sont déduites du salaire brut du salarié, et les cotisations patronales, qui sont à la charge de l’employeur.
Comprendre cette répartition est essentiel pour évaluer le coût d’un salarié et la part du salaire qui revient réellement au salarié après prélèvements.
Les cotisations salariales : la part déduite du salaire brut
Les cotisations salariales sont directement prélevées sur le salaire brut du salarié avant qu’il ne touche son salaire net. Elles représentent environ 22 % à 25 % du salaire brut, selon le statut du salarié (cadre, non-cadre, fonction publique, etc.). Ces cotisations servent à financer divers aspects de la protection sociale du salarié.
Voici les principales cotisations salariales :
- Sécurité sociale : Ces cotisations couvrent plusieurs risques sociaux, dont l’assurance maladie, maternité, invalidité et décès. Elles permettent de garantir des prestations de santé pour le salarié en cas de besoin.
- Retraite de base et retraite complémentaire : Une partie des cotisations salariales est consacrée à la retraite de base et à la retraite complémentaire, permettant au salarié de constituer une pension pour ses vieux jours.
- CSG et CRDS : La Contribution sociale généralisée (CSG) et la Contribution pour le Remboursement de la Dette sociale (CRDS) sont des prélèvements qui financent la Sécurité sociale dans son ensemble et le remboursement de la dette sociale.
Par exemple, pour un salarié non-cadre avec un salaire brut de 2 000 €, et si les cotisations salariales représentent 23 %, cela signifie qu’environ 460 € seront prélevés, ramenant son salaire net à environ 1 540 €.
Les cotisations patronales : la part à la charge de l’employeur
Les cotisations patronales sont supportées par l’employeur et viennent s’ajouter au salaire brut pour constituer le salaire chargé. Ces cotisations peuvent représenter entre 22 % et 42 % du salaire brut, en fonction de la situation de l’entreprise et des spécificités du salarié. Elles financent également diverses protections sociales, mais la responsabilité de leur versement revient exclusivement à l’employeur.
Voici les principales cotisations patronales :
- Assurance maladie et maternité : participent à la couverture santé des salariés, incluant la maladie, la maternité, l’invalidité et le décès.
- Assurance vieillesse : contribue au financement de la retraite des salariés, tant pour la retraite de base que pour la retraite complémentaire.
- Allocations familiales : financent les aides accordées aux familles ayant des enfants à charge.
- Assurance chômage : permet de financer l’assurance chômage qui verse des indemnités aux salariés privés d’emploi.
- Accidents du travail et maladies professionnelles : couvre les risques liés aux accidents du travail et maladies professionnelles, en fonction de la taille et du secteur d’activité de l’entreprise.
- Charges indirectes comme le versement transport, la mutuelle ou les tickets restaurant : obligatoire pour certaines entreprises en fonction du nombre de salariés, cette contribution sert à financer les infrastructures de transport public dans certaines zones géographiques.
Cotisations sociales pour les cadres et non-cadres
Les taux de cotisations sociales peuvent varier en fonction du statut du salarié, influençant à la fois le montant des cotisations salariales et patronales. Par exemple :
- Pour un cadre, les cotisations salariales et patronales sont légèrement plus élevées, notamment en raison de l’affiliation à l’APEC (Association pour l’Emploi des Cadres).
- Un non-cadre sera soumis à des cotisations plus basses, mais avec des différences notables dans la répartition retraite.
- Les stages ou les emplois dans le secteur public sont également soumis à des règles spécifiques, avec des taux de cotisation souvent réduits.
Le statut juridique de l’employé a donc un impact direct sur la structure des cotisations sociales et sur le coût global du travail pour l’employeur.
Global Hiring Toolkit
Aides et exonérations : réduire le coût du travail
Le coût du travail peut représenter une charge financière importante pour les entreprises, notamment en raison des charges sociales qui viennent s’ajouter au salaire brut du salarié.
Heureusement, il existe plusieurs dispositifs d’aides et d’exonérations qui permettent aux employeurs de réduire ces coûts, en particulier lorsqu’ils embauchent des salariés avec des salaires modérés ou dans des situations spécifiques (jeunes, apprentis, chômeurs de longue durée, etc.). Ces mesures visent à encourager l’embauche, à favoriser l’insertion professionnelle et à stimuler l’activité économique.
– Réduction générale des cotisations patronales (ex-réduction Fillon) :
C’est l’une des aides les plus couramment utilisées par les entreprises. Ce dispositif s’applique aux salariés dont le salaire est inférieur à 1,6 fois le SMIC, et permet aux employeurs de réduire leurs charges sociales patronales.
La réduction concerne plusieurs cotisations, notamment :
- L’assurance maladie,
- Les allocations familiales,
- L’assurance vieillesse,
- Les cotisations chômage.
Le montant de la réduction est dégressif en fonction du salaire. Ainsi, plus le salaire est proche du SMIC, plus la réduction est importante.
Les exonérations liées aux contrats spécifiques
Certaines formes de contrat bénéficient d’exonérations de charges sociales, particulièrement lorsqu’il s’agit de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes ou des demandeurs d’emploi.
- Les contrats d’apprentissage qui permettent aux entreprises de bénéficier d’une exonération totale ou partielle des cotisations sociales, en fonction de leur taille. En plus des exonérations, les employeurs peuvent également percevoir des aides financières de l’État pour chaque apprenti embauché, comme l’aide unique à l’apprentissage, qui peut atteindre 6 000 € pour la première année de contrat.
- Les contrats de professionnalisation, destinés à la formation en alternance, ouvrent également droit à des exonérations de charges sociales pour l’employeur, en particulier lorsque le salarié a moins de 26 ans ou fait partie de certaines catégories (chômeurs de longue durée, bénéficiaires de minima sociaux).ce qui permet de réduire le coût global de l’embauche pour l’entreprise.
Aides spécifiques pour l’embauche dans les zones prioritaires (ZFU, ZRR).
Certaines entreprises situées dans des zones géographiques spécifiques peuvent également bénéficier d’exonérations de charges sociales. Ces exonérations visent à stimuler l’activité économique dans des territoires défavorisés ou moins dynamiques. Exemple : les zones de revitalisation rurale (ZRR) ou encore les zones franches urbaines (ZFU) qui sont des territoires urbains rencontrant des difficultés économiques et sociales importantes.
L’ACRE : exonération pour les créateurs et repreneurs d’entreprises
L’ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprises) est une aide qui permet aux nouveaux entrepreneurs, qu’ils soient créateurs ou repreneurs d’entreprises, de bénéficier d’une exonération partielle des cotisations sociales pendant la première année d’activité. Cette exonération concerne principalement les charges sociales patronales (maladie, maternité, invalidité, décès, vieillesse, et allocations familiales).
Les aides à l’embauche pour certains publics
Il existe également plusieurs aides financières à destination des entreprises qui embauchent des salariés issus de publics spécifiques, souvent éloignés de l’emploi, comme les demandeurs d’emploi ou les travailleurs handicapés.
- L’aide à l’embauche des demandeurs d’emploi de longue durée : Les entreprises qui embauchent des chômeurs de longue durée en contrat de professionnalisation ou en contrat aidé peuvent bénéficier de subventions importantes pour compenser les coûts salariaux. Ces aides peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros et sont souvent cumulables avec d’autres exonérations.
- L’aide à l’embauche des travailleurs handicapés, notamment via l’Agefiph (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées) vient soutenir les entreprises dans l’aménagement de postes ou la compensation des éventuels surcoûts liés à l’embauche.
Cumul des réductions générales avec d’autres aides
Dans certains cas, il est possible de cumuler la réduction générale des cotisations sociales patronales avec d’autres dispositifs en France :
- la déduction patronale forfaitaire applicable au titre des heures supplémentaires et du rachat des Jours de Réduction du Temps de travail (JRTT) ;
- le taux réduit de cotisations d’allocations familiales ;
- le taux réduit de cotisation maladie ;
- sous certaines conditions, avec l’exonération « aide à domicile » pour les employés des structures concernées, pour la part de la rémunération qui ne donne pas lieu à l’application de l’exonération aide à domicile : il est possible de bénéficier, pour un même salarié, au titre du même mois, de l’exonération prévue au titre de l’aide à domicile avec la réduction générale, lorsque ce salarié intervient alternativement auprès d’un public fragile et auprès d’un autre public ;
- l’application de déduction forfaitaire spécifique pour frais professionnels (DFS) ;
- les taux réduits de cotisations sociales pour les journalistes professionnels, pigistes et assimilés, et les taux réduits de cotisations d’assurance vieillesse appliqués aux VRP à cartes multiples et aux membres des professions médicales.
Deel Global Payroll
Une gestion de la paie simplifiée et axée sur l'international

Optimiser la gestion des charges sociales
La gestion des charges sociales est un levier important pour les entreprises, car ces charges constituent une part importante du coût réel d’un salarié. Vous pouvez commencer par utiliser le simulateur Employee Cost Calculator de Deel pour calculer instantanément vos coûts salariaux.
Une mauvaise gestion peut entraîner des surcoûts pour l’entreprise et des risques de redressement par les organismes sociaux comme l’URSSAF. Optimiser la gestion des charges sociales implique de comprendre leur mécanisme, de savoir utiliser les outils et dispositifs à disposition, et de s’entourer des bonnes compétences pour assurer leur conformité. Voici quelques pistes pour améliorer la gestion des charges sociales tout en maîtrisant le coût global de la masse salariale.
Utilisation des outils de gestion de la paie et des charges sociales
Optimiser la gestion des charges sociales peut se faire via l’utilisation de logiciels de paie performants. Ces outils permettent de gérer plus efficacement les cotisations sociales, de garantir leur exactitude, et de limiter les erreurs qui peuvent entraîner des pénalités.
- Automatisation des calculs : Les logiciels de paie modernes, tels que Deel, automatisent le calcul des charges sociales. Ils prennent en compte les différents taux de cotisations (sécurité sociale, retraite, chômage, etc.) ainsi que les spécificités liées au statut des salariés (cadre, non-cadre, apprenti…). Cela permet d’éviter les erreurs manuelles, d’assurer une conformité légale, et de générer les documents de déclaration nécessaires aux organismes sociaux.
- Mise à jour automatique des taux de cotisations : Les taux de cotisations sociales évoluent régulièrement en fonction des législations, en particulier lorsque vous embauchez à l’international. Les logiciels de paie mettent à jour ces taux automatiquement, ce qui garantit que les cotisations versées sont conformes aux dernières réglementations en vigueur. Cela permet d’éviter tout risque de retard ou de calcul erroné pouvant entraîner des redressements.
- Suivi en temps réel : Ces outils permettent également de suivre en temps réel l’évolution de la masse salariale et des charges sociales. Cela aide les entreprises à mieux anticiper leurs dépenses et à adapter leur stratégie d’embauche ou de rémunération en fonction de leur budget.
Externaliser la gestion des charges avec Deel
Pour certaines entreprises, notamment les PME et TPE, la gestion des charges sociales peut représenter un défi administratif et technique. Dans ce contexte, il peut être avantageux d’externaliser cette gestion à des prestataires spécialisés, tels que des experts-comptables ou des services de gestion de paie externalisés comme Deel.
- Les experts-comptables sont des professionnels aguerris qui peuvent non seulement s’occuper de la gestion courante des charges sociales, mais aussi identifier les opportunités d’optimisation, comme l’application d’exonérations ou de réductions. En déléguant cette tâche à un expert, les entreprises réduisent les risques d’erreurs de calcul, de retard dans les paiements, ou de non-conformité aux obligations légales.
- Des entreprises comme Deel proposent des solutions clé en main pour gérer l’ensemble de la paie et des cotisations sociales à l’international ou en France.
Deel vous assure que toutes les obligations sociales sont respectées, et permettent aux entreprises de se concentrer sur leur cœur de métier sans s’inquiéter des aspects administratifs complexes.
Par ailleurs, la plateforme Deel vous permet de personnaliser les rapports destinés aux parties prenantes afin d’en faciliter la compréhension, et d’analyser les coûts relatifs à différentes obligations telles que le montant des charges, le coût total d’un salarié, les dépenses liées à l’assurance-maladie, la retraite, etc.
Deel vous aide à garantir que chaque contrat, qu’il s’agisse de temps plein ou temps partiel, soit entièrement conforme aux réglementations locales.
C’est la solution dont vous avez besoin ? Explorez toutes nos ressources sur la gestion de la conformité en toute transparence ou réservez une démo pour voir comment notre solution peut s’adapter à votre entreprise dès aujourd’hui.

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