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Rapport d’étonnement : guide complet, modèle et structure
RH globale

Auteur
L'équipe Deel
Dernière mise à jour
12 mai, 2025
Publié
12 mai, 2025

Sommaire
Qu’est-ce qu’un rapport d’étonnement ?
Sous quelle forme se rédige le rapport d’étonnement ?
Pourquoi mettre en place un rapport d’étonnement ?
Comment rédiger un rapport d’étonnement ?
Modèle de rapport d’étonnement
Comment analyser un rapport d’étonnement ?
Deel vous accompagne dans la mise en place du rapport d’étonnement
Points clés à retenir :
- Le rapport d’étonnement est un outil simple, mais puissant pour recueillir les impressions d’un nouveau collaborateur et améliorer l’onboarding, les process internes et la communication.
- Il doit être structuré, bien analysé et suivi d’actions concrètes, afin d’en faire un véritable levier d’amélioration continue.
- Des solutions comme Deel permettent de centraliser, automatiser et exploiter efficacement ces retours, pour une intégration plus fluide, plus engageante, et mieux pilotée.
Le rapport d’étonnement est un outil sous-côté en entreprise. Vous venez d’accueillir une nouvelle recrue et vous aimeriez savoir ce qu’elle pense — vraiment — de votre entreprise ? Le rapport d’étonnement est peut-être le document qu’il vous faut. Encore peu connu, mais redoutablement efficace, ce document donne la parole à ceux qui arrivent avec un regard neuf. Objectif : récolter leurs premières impressions pour améliorer vos pratiques, fluidifier l’intégration et, pourquoi pas, repérer des dysfonctionnements auxquels vous ne faites même plus attention.
Comment fonctionne le rapport d’étonnement ? À quoi sert-il, et surtout, comment en tirer des informations vraiment utiles pour améliorer vos processus de recrutement et votre culture d’entreprise ? Dans cet article, Deel vous explique tout sur le rapport d’étonnement.
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Qu’est-ce qu’un rapport d’étonnement ?
Imaginez une entreprise vue par quelqu’un qui y met les pieds pour la première fois : tout est nouveau, les habitudes ne sont pas encore prises, les automatismes n’existent pas, et surtout… tout se remarque. Le rapport d’étonnement, c’est un retour à chaud, rédigé par un nouvel arrivant, sur ce qui l’étonne dans son nouvel environnement de travail.
Un regard neuf sur l’entreprise
Le rapport d’étonnement est un document rédigé par un collaborateur récemment intégré — CDI, CDD, alternant, stagiaire, ou même salarié en mobilité interne — dans lequel le collaborateur fait part de ses premières impressions. Ces observations peuvent porter sur l’accueil, l’organisation, les outils, l’ambiance, les méthodes de travail. Bref, sur tout ce qui l’a marqué, positivement ou non.
Le principe est simple : permettre à l’entreprise de bénéficier d’un regard neuf, celui d’une personne qui n’est pas encore « habituée » à la culture maison. Ce regard extérieur est souvent plus objectif que les salariés déjà en poste depuis plusieurs années, et surtout très utile pour faire émerger des pistes d’amélioration.
Une pratique bienveillante (et stratégique)
Contrairement à un audit ou à un rapport de stage, le rapport d’étonnement n’a pas pour vocation de tout évaluer de manière exhaustive ni de pointer les manquements. Il s’agit d’un retour d’expérience sincère, formulé de manière constructive. D’ailleurs, il est souvent cadré par l’entreprise elle-même à travers une trame ou un questionnaire, pour guider la réflexion et faciliter la rédaction. Le ton reste celui de la bienveillance. Le but n’est pas de « juger », mais de contribuer à améliorer l’existant. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est souvent encouragé par les RH et intégré dès la prise de poste.
Sous quelle forme se rédige le rapport d’étonnement ?
Le rapport d’étonnement peut prendre plusieurs formes :
- un document librement rédigé par le nouveau salarié ;
- un questionnaire rempli selon une grille d’analyse fournie par les RH après les premières semaines ;
- ou encore un entretien de feedback, parfois en complément d’un compte rendu.
Il est généralement remis à la fin de la période d’intégration, entre un et trois mois après l’arrivée, une fois que le collaborateur a suffisamment de recul… mais pas encore trop d’habitudes.
Pourquoi mettre en place un rapport d’étonnement ?
L’onboarding est un moment clé dans la vie d’un nouveau salarié et dans la stratégie RH de l’entreprise. Un rapport d’étonnement est idéal pour savoir ce qui fonctionne et ce qui pourrait être mieux structuré. Le nouvel arrivant a l’occasion d’émettre des critiques constructives qui vont pouvoir améliorer le fonctionnement de l’entreprise. Le rapport d’étonnement est un levier puissant pour améliorer l’expérience collaborateur, renforcer l’efficacité des procédures internes et valoriser l’écoute dans l’entreprise.
Bénéfices du rapport d’étonnement pour l’entreprise
Du point de vue de l’employeur, les remarques des nouvelles recrues constituent une mine d’informations. Voici ce qu’un rapport d’étonnement peut vous aider à faire :
- repérer des dysfonctionnements organisationnels passés inaperçus ;
- détecter des problèmes d’intégration avant qu’ils ne deviennent des freins à la motivation ;
- identifier des axes d’amélioration pour les parcours d’onboarding, la fiche de poste, la communication interne ou les outils utilisés ;
- favoriser l’innovation en s’ouvrant aux idées neuves et aux regards extérieurs ;
- renforcer la marque employeur en montrant que l’écoute fait partie de la culture d’entreprise.
Bénéfices du rapport d’étonnement pour le salarié
Côté salarié, la rédaction du rapport d’étonnement est bien plus qu’un document supplémentaire à remplir pour le service RH. C’est surtout l’occasion de :
- s’exprimer librement, avec diplomatie, sur ce qui fonctionne ou non ;
- clarifier certaines zones de flou dans ses missions ou son environnement ;
- participer activement à la vie de l’entreprise ;
- se sentir écouté, reconnu et intégré dès les premières semaines.
C’est aussi un bon exercice de recul : en formalisant ses observations, le salarié prend de la hauteur sur son intégration. Et cela peut l’aider à mieux comprendre les rouages de son nouvel environnement.
Comment rédiger un rapport d’étonnement ?
Le rapport d’étonnement se doit d’être un outil structuré, clair et constructif, qui permet à chacun d’y voir plus clair. Voici comment le mettre en place de façon efficace.
Préparer le terrain dès l’embauche
Le premier réflexe à adopter, c’est la transparence. Si vous attendez un rapport d’étonnement d’un collaborateur, dites-le-lui dès son arrivée. Expliquez-lui pourquoi ce document est important, à qui il est destiné et comment il sera utilisé. Résultat : il prendra des notes en temps réel, plutôt que de tenter de reconstituer ses impressions trois mois plus tard. Autre point clé : précisez que l’objectif n’est pas de juger, mais de construire ensemble. En expliquant que le feedback est attendu, et non risqué, vous créez un climat de confiance.
Structurer pour faciliter la rédaction
Même si le rapport peut être rédigé librement par les nouveaux employés, proposer une trame aide à éviter l’angoisse de la page blanche. Voici les grandes parties que l’on retrouve le plus souvent pour répondre aux objectifs du rapport :
- Introduction : nom, prénom, poste, type de contrat, date d’arrivée, période d’essai, service, supérieur hiérarchique.
- Observations par thème : accueil, prise de poste, formation, outils, ambiance, organisation, etc. Avec points forts et points faibles pour chaque thème.
- Suggestions d’amélioration : nouvelles idées concrètes pour améliorer l’onboarding ou l’environnement de travail.
- Conclusion : résumé des points positifs et des axes d’amélioration.
En général, quelques lignes bien pensées suffisent pour que le rapport soit utile et exploitable au sein de l’entreprise.
Varier les types de questions
Pour guider les nouveaux collaborateurs, les ressources humaines peuvent proposer deux types de questions dans la trame du rapport :
- Des questions ouvertes : par exemple « Qu’est-ce qui vous a surpris lors de votre première semaine ? » ou « Que recommanderiez-vous pour améliorer l’accueil et le bien-être des nouveaux arrivants ? »
- Des questions fermées : sur une échelle de 1 à 10, « Vous êtes-vous senti bien accueilli ? », « Les outils mis à votre disposition sont-ils adaptés ? »
Cette diversité permet de recueillir à la fois du qualitatif (impressions détaillées) et du quantitatif (notes, tendances).
Deel Engage
Modèle de rapport d’étonnement
Pour qu’il soit suivi d’effets, le rapport doit explorer les différents aspects de l’expérience collaborateur, de manière factuelle et structurée. L’objectif est de dresser un panorama complet des premières impressions, sans oublier les éventuels points de friction. Voici un exemple de rapport d’étonnement.
Les thèmes incontournables à explorer
Voici les sujets qu’il est pertinent de traiter dans un rapport d’étonnement :
- L’accueil et l’intégration : le premier jour a-t-il été clair ? L’équipe était-elle disponible ? Le matériel prêt et fonctionnel ? Les informations fournies suffisantes ?
- Le processus de recrutement : les promesses faites en entretien correspondent-elles à la réalité du poste ? Y compris pour les conditions de travail ? Y a-t-il eu des surprises ?
- Les outils et équipements : le collaborateur dispose-t-il de tout ce dont il a besoin pour travailler efficacement ? Est-il formé à l’utilisation des outils ?
- Les missions et l’organisation du travail : le poste est-il bien défini ? Le rôle est-il clair ? Les priorités sont-elles compréhensibles ?
- La culture d’entreprise : les valeurs annoncées sont-elles visibles au quotidien ? Y a-t-il un esprit d’équipe, des rituels, une ambiance particulière ?
- La communication interne : comment circule l’information ? Est-elle accessible, fluide, compréhensible ?
- Les relations humaines : les collègues sont-ils disponibles ? L’entente avec le manager est-elle bonne ? Y a-t-il des points de blocage relationnels ?
Adapter les thèmes au contexte
L’entreprise peut aussi décider d’orienter le rapport d’étonnement selon ses priorités du moment : lancement d’un nouveau service, changement d’organisation, fusion d’équipes, etc. Dans ce cas, il est judicieux d’ajouter une ou deux rubriques spécifiques pour récolter des retours ciblés.
Quelques astuces supplémentaires
- Incitez à donner des exemples concrets : cela aide à mieux comprendre les remarques formulées.
- Encouragez l’équilibre : un bon rapport d’étonnement mentionne à la fois les points positifs et les axes d’amélioration.
- Laissez une rubrique libre en fin de document : cela permet d’ouvrir le champ à des sujets que vous n’avez peut-être pas anticipés.
Comment analyser un rapport d’étonnement ?
Une fois le rapport d’étonnement rendu aux RH, que faire ? Ce document n’est pas un simple journal de bord à archiver. C’est un outil d’amélioration continue qui mérite une vraie analyse. Voici comment en tirer un maximum de valeur.
Distinguer les types de retours
Toutes les remarques ne se valent pas. L’essentiel, c’est de savoir les lire avec discernement. On peut classer les retours en plusieurs catégories :
- Les éléments positifs : ce qui a bien fonctionné et mérite d’être renforcé.
- Les éléments négatifs : points à améliorer, retards d’onboarding, problèmes matériels ou relationnels.
- Les incompréhensions individuelles : parfois liées à un manque de communication ou d’expérience.
- Les dysfonctionnements collectifs : signaux d’alerte plus profonds, souvent notés par d’autres collaborateurs.
- Les idées ou suggestions : propositions concrètes à considérer, même si elles ne sont pas applicables immédiatement.
Ce tri permet de savoir où concentrer les efforts, sans sur-interpréter une remarque isolée.
Organiser un échange pour clarifier
Le mieux est de prévoir une réunion de remise de rapport avec le collaborateur, en présence du manager ou d’un référent RH. Cet échange permet de :
- vérifier que les remarques ont bien été comprises (via la reformulation) ;
- clarifier certains points flous ou ambigus ;
- expliquer les limites structurelles éventuelles ;
- co-construire des pistes d’amélioration.
C’est aussi un bon moyen de montrer au salarié que son point de vue est pris au sérieux.
Faire suivre d’actions concrètes
Un rapport d’étonnement n’est utile que s’il est suivi d’effets. Cela n’implique pas de dire oui à tout ce qu’il contient, mais cela implique de prendre le temps :
- d’identifier les sujets prioritaires ;
- de planifier des actions correctrices simples (ex. : ajuster la procédure d’accueil, clarifier certaines fiches de poste, mettre à jour un outil, etc.) ;
- de communiquer les suites données aux retours, même si certaines propositions ne peuvent pas être mises en œuvre.
Un retour non traité, c’est un retour qui décourage. À l’inverse, une remarque prise en compte peut devenir un vrai levier de motivation.
Deel vous accompagne dans la mise en place du rapport d’étonnement
Chez Deel, nous savons que l’onboarding est un moment stratégique pour fidéliser vos talents dès les premiers jours. C’est pourquoi la plateforme Deel intègre des fonctionnalités pensées pour structurer et suivre chaque étape de l’intégration, y compris le rapport d’étonnement.
Avec Deel Engage, vous pouvez :
- Créer un modèle de rapport d’étonnement correspondant à vos attentes.
- Programmer et automatiser l’envoi de questionnaires de feedback dès l’arrivée d’un nouveau collaborateur.
- Centraliser les réponses dans un tableau de bord clair, consultable à tout moment par les RH et les managers.
- Définir des rappels et des échéances pour les temps d’échange et les actions de suivi.
- Suivre l’évolution de l’engagement collaborateur grâce à des indicateurs personnalisés, connectés à vos autres procédures RH.
- Agir rapidement en transformant chaque feedback en tâche concrète dans votre plan d’action.
La force de Deel, c’est de rassembler vos outils d’onboarding, de gestion RH et de conformité dans un espace unique. Vous gagnez du temps, vous structurez mieux vos démarches, et surtout, vous montrez à vos collaborateurs que leur avis compte vraiment.
C’est la solution dont vous avez besoin ? Explorez toutes nos ressources sur la fidélisation des talents et nos outils favorisant une culture de performance alimentée par l’IA ou réservez une démo pour voir comment notre solution peut s’adapter à votre entreprise dès aujourd’hui.
FAQs
Quel est l’objectif d’un rapport d’étonnement ?
Le rapport d’étonnement permet de recueillir les premières impressions d’un nouveau collaborateur sur l’entreprise. Il sert à identifier les points forts, les axes d’amélioration et les éventuels dysfonctionnements liés à l’accueil, à l’organisation ou à la communication interne.
Qui rédige le rapport d’étonnement ?
Ce document est généralement rempli par une personne récemment arrivée dans l’entreprise : salarié en CDI ou CDD, stagiaire, alternant ou collaborateur en mobilité interne. C’est son regard neuf qui en fait la richesse.
À quel moment doit-on faire un rapport d’étonnement ?
Il est recommandé de demander un rapport d’étonnement dans les deux à trois mois suivant l’arrivée. Cela laisse au collaborateur le temps d’observer sans perdre la fraîcheur de ses premières impressions.
Quelle forme peut prendre un rapport d’étonnement ?
Il peut s’agir d’un questionnaire à compléter, d’un document librement rédigé, ou d’un compte rendu structuré à partir d’une trame. Certaines entreprises optent aussi pour un entretien oral, ou un mélange des formats.
Que contient un rapport d’étonnement ?
Un rapport d’étonnement traite généralement de l’accueil, des missions confiées, des outils à disposition, de la culture d’entreprise, de la communication et de la qualité des relations humaines. Il peut aussi inclure des suggestions d’amélioration.
Le rapport d'étonnement est-il confidentiel ?
Oui, dans la plupart des cas, ce document est confidentiel et destiné uniquement aux RH et au manager direct. Il est essentiel de préserver un climat de confiance pour favoriser un retour sincère et constructif.
Le rapport d’étonnement est-il obligatoire ?
Non, il n’est pas imposé par le Code du travail. Mais de plus en plus d’entreprises l’intègrent dans leur processus d’onboarding pour améliorer l’expérience collaborateur et la performance collective.
Comment utiliser un rapport d’étonnement de manière efficace ?
Pour en tirer des bénéfices concrets, il est important d’analyser le rapport, d’échanger avec le collaborateur, et de mettre en place un plan d’action si nécessaire. Un avis pris en compte renforce l’engagement et la confiance.