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Bien-être au travail : implémenter l’IA sans méfiance

IA

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Auteur

Alan Price

Dernière mise à jour

03 décembre, 2025

Deux personnes parlent sur un canapé
Table of Contents

Les risques pour le bien-être liés à l’IA au travail

L’autre facette : comment l’IA peut améliorer le bien-être des équipes

Un appel à l’action pour les RH

Préparer les collaborateurs à l’ère de l’IA

La confiance est l’un des piliers d’une adoption réussie de l’intelligence artificielle (IA) en entreprise, en particulier la confiance des collaborateurs. Pour que l’automatisation fonctionne sans créer de tensions au sein des équipes, les salariés doivent adhérer à la vision portée par la direction et être rassurés sur la pérennité de leur emploi.

Or, les faits montrent que cette confiance fait souvent défaut. Selon une récente enquête menée au Royaume-Uni (source en anglais), plus de la moitié des adultes (51 %) s’inquiètent de l’impact de l’intelligence artificielle sur la sécurité de leur emploi. Ce sont les travailleurs âgés de 25 à 34 ans qui expriment le plus de préoccupations.

Pourtant, d’autres études révèlent qu’un tiers des salariés britanniques utilisent des outils d’IA… en cachant cette pratique à leur employeur (source en anglais). Cela suggère que la résistance ne porte pas sur la technologie elle-même, mais sur la crainte que la direction ne l’utilise contre l’intérêt des équipes. Cette méfiance n’est pas infondée : plusieurs grandes entreprises ont récemment procédé à des licenciements massifs au profit de l’automatisation.

Avec une communication claire et une conduite du changement bien pensée, les organisations peuvent tirer parti de l’IA tout en améliorant réellement le bien-être au travail. Lorsque l’intelligence artificielle est conçue en plaçant l’humain au centre, tout le monde y gagne. L’entreprise profite des bénéfices de l’automatisation, et les collaborateurs se sentent plus engagés, soutenus et motivés à rester.

Les risques pour le bien-être liés à l’IA au travail

Les avantages business de l’IA sont considérables, mais une mise en œuvre précipitée et un accompagnement insuffisant peuvent entraîner des conséquences négatives sur les équipes. Au-delà de la question bien connue « l’IA va-t-elle me remplacer ? », d’autres effets, moins médiatisés, méritent l’attention.

  • Stress et incertitude : une réorganisation des postes sans explication claire génère de l’anxiété.
  • Sentiment de surveillance : les outils de monitoring automatisé peuvent nuire à la confiance et à l’autonomie.
  • Surcharge informationnelle : la multiplication de nouveaux logiciels crée une fatigue liée au changement.
  • Inquiétudes sur les biais et l’équité : le manque de transparence érode la confiance dans les décisions managériales.

Ces conséquences ne sont pas une fatalité. Elles peuvent être évitées grâce à une planification réfléchie. Les responsables RH, par leur expertise et leur empathie, sont particulièrement bien placés pour faire le lien entre les ambitions technologiques de la direction et les préoccupations concrètes des salariés.

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L’autre facette : comment l’IA peut améliorer le bien-être des équipes

Lorsque l’intelligence artificielle est pensée pour les collaborateurs, elle peut réduire le stress plutôt que l’aggraver.

La Harvard Business Review identifie la surcharge de travail comme l’une des principales causes du burn-out (source en anglais), mais la nature du travail compte autant que sa quantité. Trop de tâches répétitives pousse également les salariés vers l’épuisement, en vidant leur métier de tout intérêt et en ouvrant la porte à l’ennui et à la monotonie. Par exemple, personne ne devient product manager par passion pour la mise à jour manuelle de tableaux de suivi de projet.

C’est un constat que nous avons fait chez Deel. En développant des outils qui automatisent les tâches routinières, nous libérons plusieurs heures par semaine pour nos équipes, sans pour autant rendre leur expérience et leur expertise inutiles. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous pouvons opérer et croître à notre fameuse « Deel Speed », tout en maintenant un fort niveau d’engagement et la qualité de notre travail.

 Introduire l’IA dans l’entreprise peut inquiéter. Mais chez Deel, nous avons observé de l’enthousiasme. Les équipes qui passaient leur temps sur des tâches répétitives comme le traitement de documents ont accueilli le changement avec soulagement, car personne n’appréciait ce travail au départ. 

Abhijit Mehta,

Senior Director of Product at Deel

Cela ne signifie pas qu’il faut tout automatiser. La deuxième cause de burn-out identifiée par HBR est le manque de contrôle perçu. Cela implique que toute initiative d’automatisation doit être mise en place de manière responsable, en plaçant la transparence et la construction de la confiance au premier plan.

Un appel à l’action pour les RH

Il existe une différence entre déployer l’IA en tenant compte du bien-être des collaborateurs, et vouloir améliorer ce bien-être via des initiatives automatisées. La première approche est indispensable pour une adoption réussie et vise à prévenir les effets négatifs. La seconde mérite d’être envisagée si vous souhaitez améliorer vos indicateurs clés de rétention des talents.

Déployer l’IA en préservant le bien-être

Lors de l’introduction de nouveaux outils ou workflows automatisés, gardez en tête ces principes essentiels.

  1. Communication et transparence : anticipez les rumeurs et soyez franc sur vos projets d’automatisation. Partagez les objectifs, les échéances, et préparez une FAQ que les collaborateurs pourront consulter.
  2. Récits de réussite et ambassadeurs internes : identifiez les « power users » de l’IA dans l’organisation et encouragez-les à partager leurs astuces et leurs réussites avec l’ensemble des équipes. Cela favorise non seulement l’adoption, mais aussi une perception plus positive du changement.
  3. Éthique et responsabilité : assurez-vous que l’équité, la confidentialité et la conformité soient intégrées à vos processus d’IA. Communiquez clairement sur les mesures prises pour limiter les biais.
  4. Retours d’expérience et sécurité psychologique : mettez en place des canaux de feedback robustes permettant aux collaborateurs de s’exprimer librement, et encouragez-les à les utiliser. L’IA est expérimentale : pour cultiver une culture de l’expérimentation, il est essentiel que les équipes se sentent en sécurité pour signaler ce qui ne fonctionne pas.
  5. Planification des effectifs : anticipez l’impact de l’IA sur les rôles et les responsabilités, et élaborez des plans d’accompagnement pour aider les managers à guider leurs équipes à travers ces transformations, par la montée en compétences ou la réaffectation des tâches. En collaborant directement avec les personnes les plus concernées, vous montrez que « l’augmentation plutôt que le remplacement » n’est pas qu’un slogan, mais un engagement sincère.

L’IA au service des initiatives de bien-être

L’intelligence artificielle peut jouer un rôle plus actif dans l’amélioration du bien-être des collaborateurs. Les outils automatisés peuvent recommander des formations ou des parcours de carrière, aidant ainsi les salariés à se sentir mieux accompagnés dans leur évolution professionnelle. L’analyse prédictive peut identifier les lacunes en compétences et détecter les signaux précoces de désengagement avant qu’ils ne conduisent à un départ. L’IA peut également être utilisée dans la planification des capacités, en signalant quand des équipes ou des individus se voient attribuer plus de travail qu’ils ne peuvent en gérer.

Toutefois, toute initiative automatisée traitant des données sensibles sur les collaborateurs, ou susceptible d’influencer leur progression de carrière, doit toujours être supervisée par des humains. Si l’IA peut générer et organiser du contenu ou automatiser des messages simples, elle ne peut ni ne doit décider qui mérite une promotion ou orienter les parcours professionnels.

Préparer les collaborateurs à l’ère de l’IA

Le déploiement de l’intelligence artificielle est un parcours partagé, où la confiance, l’équité et le bien-être au travail sont tout aussi importants que la performance technique. Pour que les organisations exploitent pleinement le potentiel de l’IA, les responsables RH doivent se faire les champions d’une IA responsable et porter la voix des équipes lors des prises de décision.

Si vous souhaitez découvrir ce que signifie concrètement développer l’IA en plaçant l’humain au centre, testez Deel AI Workforce. Vous accédez à une bibliothèque d’agents IA pré-configurés qui augmentent les capacités de vos équipes, en leur retirant de manière proactive les tâches répétitives. Inscrivez-vous dès aujourd’hui et montrez à vos collaborateurs que l’intelligence artificielle peut être une alliée, pas une menace.

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Alan Price est le Directeur du recrutement des talents chez Deel. Il supervise les équipes de recrutement dans les régions Amériques, EMEA et APAC. Avant de rejoindre Deel, Alan a été membre fondateur de l’entreprise de micromobilité Dott, où il occupait le poste de Vice-Président des Ressources Humaines. Il a également occupé des postes de direction chez Uber et Google.