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5 anecdotes sur la culture du travail qui vont vous surprendre
RH globale
Expérience collaborateur

Auteur
L'équipe Deel
Dernière mise à jour
12 juin, 2025

Points clés à retenir :
- Ce que l’on considère comme « normal » au bureau dépend de normes culturelles, souvent invisibles, mais bien ancrées. Comprendre ces différences représente une base solide pour un management inclusif et interculturel.
- Engagement, pauses, communication, refus ou reconnaissance… Chaque collaborateur vient avec son propre « contrat psychologique ». Les ignorer peut créer des malentendus durables.
- Avec Deel, vous pouvez harmoniser vos pratiques RH à l’international tout en respectant les spécificités locales. Une façon concrète de transformer la diversité culturelle en véritable force collective.
Et si la culture du travail n’était qu’une immense construction sociale ? Ce qu’on considère comme « normal » au bureau aujourd’hui n’allait pas forcément de soi il y a 50 ans, et ne l’est toujours pas partout dans le monde. De la place des femmes dans l’emploi à la manière de dire « non » à son manager, Deel vous présentes 5 anecdotes qui nous rappellent que le travail est une affaire de culture(s), et que la diversité n’est pas qu’un mot, mais une réalité bien vivante !
1. Travailler quand on est une femme
Aujourd’hui, dans de nombreux de pays, il paraît normal qu’une femme travaille, touche un salaire, gère son compte en banque, etc. Mais cette « normalité » est finalement toute récente. Et surtout, elle est loin d’être universelle.
En France, les femmes ont toujours travaillé : à la ferme, à la maison, dans les usines, etc. Cependant, elles l’ont longtemps fait sans reconnaissance ni rémunération. Et quand elles ont commencé à percevoir un salaire, ce fut souvent pour faire « tourner la boutique » pendant que les hommes étaient au front. Pendant les deux guerres mondiales, les femmes ont investi les usines en masse. Mais à leur retour, les hommes ont repris leur place, et les femmes, bien souvent, ont été remerciées.
Il faut attendre la loi du 13 juillet 1965 pour qu’une femme mariée ait le droit, sans autorisation de son mari, de travailler librement et d’ouvrir un compte bancaire à son nom. C’était il y a à peine 60 ans.
Aujourd’hui encore, des inégalités subsistent : dans de nombreux pays, les écarts de salaire restent profonds, l’accès à certains postes est limité par des normes sociales, et le biais de genre reste tenace dans certaines cultures professionnelles.
Si les mentalités évoluent, les inégalités n’ont pas totalement disparu pour autant. Pour les entreprises internationales, cela suppose de mettre en place des politiques d’équité adaptées à chaque contexte local. En standardisant les droits et avantages sociaux (comme la rémunération, les congés parentaux, ou les évaluations de performance) tout en tenant compte des réalités juridiques et culturelles de chaque pays, Deel permet aux entreprises de bâtir une culture d’entreprise inclusive, cohérente et juste partout dans le monde.
Quelques anecdotes surprenantes :
- Le "typing pool" : dans les années 50-60, les entreprises américaines organisaient des concours de vitesse de frappe entre secrétaires, avec des prix comme des grille-pains ! Ces événements étaient sponsorisés et retransmis à la radio.
- Le paradoxe islandais : l'Islande est le pays le plus égalitaire au monde en matière de genre au travail, mais savez-vous pourquoi ? En 1975, 90% des femmes islandaises ont fait grève pendant une journée complète. Résultat : le pays s'est littéralement arrêté de fonctionner, et les mentalités ont radicalement changé.
- Le détail vestimentaire : jusqu'en 1993, les femmes du Sénat américain n'avaient pas le droit de porter des pantalons. Il a fallu qu'une sénatrice brave l'interdiction pour que la règle change !
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2. Dire « non » au travail
Refuser une tâche. Dire qu’on n’est pas d’accord. Poser ses limites. En apparence, cela paraît simple. Pourtant, la manière de dire « non » varie considérablement d’une culture à une autre, et peut même devenir un sujet de tension ou de confusion dans une équipe à l’international.
Dans certains contextes, le désaccord est vu comme une preuve de professionnalisme, de réactivité. Comme un moyen de montrer qu’on est force de proposition. En France, par exemple, il est courant de débattre, de critiquer une idée, de faire entendre sa voix, parfois un peu fort. Mais dans d’autres cultures, le conflit direct est évité à tout prix. C’est ce qu’on appelle une communication à « haut contexte » : tout se joue dans le non-verbal, dans les silences, les détours de langage.
Dans un environnement multiculturel, ne pas maîtriser ces nuances peut conduire à des incompréhensions sérieuses. À l’inverse, savoir les décoder, c’est aussi permettre à chacun de s’exprimer dans un cadre où il se sent compris et respecté.
Grâce aux outils de communication intégrés comme Deel Engage, et grâce à une expertise fine des pratiques RH locales partout dans le monde, Deel aide les entreprises à structurer des processus de feedback clairs, à adapter les échanges managériaux, et à offrir des canaux d’expression sûrs et accessibles pour tous.
Quelques anecdotes surprenantes :
- Le "nemawashi" japonais : au Japon, dire "non" directement est si mal vu que les entreprises ont développé le "nemawashi" - l'art de faire circuler une idée en privé avant les réunions pour éviter tout conflit public. Résultat : les vraies décisions se prennent souvent... aux distributeurs de café !
- La technique des "yes, but" : en Corée du Sud, les employés ont développé une technique fascinante : ils disent toujours "oui" à leur patron, mais ajoutent ensuite une série de "mais" qui revient finalement à dire "non". Un art subtil !
- L'anecdote allemande : en Allemagne, dire "non" directement est non seulement accepté, mais valorisé. Les Allemands ont même un mot pour ça : "Nein-Sager" (celui qui dit non), et c'est considéré comme une qualité professionnelle !
3. La pause au travail, un moment sacré ?
Certains considèrent encore les pauses comme une perte de temps. D’autres y voient un luxe. Mais dans de nombreuses cultures, la pause fait partie intégrante de la performance, au même titre qu’une réunion au bon moment ou des dossiers bien rangés.
Prenez la fika suédoise. Ce moment de pause autour d’un café, souvent accompagné d’une pâtisserie ou d’un goûter, est institutionnalisé dans la culture d’entreprise. Ce n’est pas une option, c’est un droit. Une parenthèse sociale qui permet d’échanger sans pression hiérarchique, de tisser du lien et de mieux travailler ensuite.
Ailleurs, la pause prend d’autres formes. La sieste, pratiquée dans certains pays asiatiques ou en Espagne, peut surprendre. Mais elle est souvent associée à un meilleur niveau de concentration dans l’après-midi. Et dans certaines start-up internationales, on va jusqu’à intégrer des moments de respiration collective (jeux, méditation, échanges informels), même pour les équipes à distance.
Mais au-delà du folklore, ces pratiques interrogent notre conception du travail. Faut-il vraiment remplir chaque minute de sa journée pour être efficace ? Ou est-ce que prendre une vraie pause, c’est aussi donner de la place à l’humain dans l’organisation ?
Chez Deel, nous pensons que la performance passe par l’équilibre. Grâce à des outils comme Deel Engage, vous pouvez favoriser une culture du travail plus humaine, même à distance, en intégrant des rituels adaptés, des espaces d’échange informels, et des sondages pour mieux comprendre ce qui fait sens pour vos équipes. Une entreprise qui valorise la santé et le repos de ses salariés est une entreprise qui attire et retient les talents.
Quelques anecdotes surprenantes :
- Le "power nap" de Salvador Dalí : Le célèbre peintre avait développé une technique de sieste créative : il s'endormait avec une clé dans la main au-dessus d'une assiette. Quand il s'assoupissait, la clé tombait et le réveillait. Cette technique de micro-sieste est maintenant utilisée par de nombreuses entreprises tech !
- La pause cigarette sans cigarette : Au Japon, certaines entreprises ont instauré des "pauses cigarette" pour les non-fumeurs, après que des employés se soient plaints de l'inéquité. Résultat : 6 jours de congés supplémentaires par an !
- Le "hygge" au bureau : Au Danemark, les pauses "hygge" (moments cosy et conviviaux) sont si importantes que certaines entreprises ont des "Chief Happiness Officers" dont le seul job est d'organiser ces moments de bien-être.
4. Tenue correcte exigée
Tenue correcte exigée certes, mais par qui ? Le dress code en entreprise est loin d’être un détail. C’est un puissant marqueur social, culturel, parfois genré, souvent source d’exclusion.
Pendant longtemps, s’habiller pour aller travailler signifiait se conformer à des standards rigides : costume pour les hommes, tailleur pour les femmes. Puis, des détails plus insidieux : l’interdiction des tresses ou des cheveux afros dans certaines entreprises, l’obligation de porter des talons, l’interdiction du voile, etc.
Au Canada, il aura fallu attendre 2017 pour qu’une loi interdise à un employeur d’imposer le port de talons hauts à ses salariées.
La façon de s’habiller reste un terrain glissant : dans une équipe multiculturelle, un t-shirt peut être jugé trop décontracté, une jupe trop courte, un couvre-chef inapproprié, etc. Pourtant, le vêtement est aussi une forme d’expression culturelle et identitaire.
Mettre en place une politique vestimentaire inclusive, c’est donc faire plus que « tolérer » les différences : c’est les reconnaître, les encadrer intelligemment et les valoriser.
Chez Deel, cette réalité est bien connue. Nos clients emploient des équipes aux quatre coins du monde, avec des codes vestimentaires, religieux ou sociaux variés. Grâce à une gestion RH centralisée mais contextualisée, Deel aide les entreprises à adapter leurs politiques internes sans imposer une vision unique. Les outils de Deel permettent aussi de clarifier les règles locales, d’intégrer des recommandations inclusives dans les guides d’onboarding, et de garantir que chaque collaborateur puisse s’exprimer dans le respect de tous.
Quelques anecdotes surprenantes :
- L'anecdote des chaussettes : Chez IBM dans les années 80, il était obligatoire de porter des chaussettes blanches. Uniquement blanches. Cette règle a persisté jusqu'en 1995 !
- Le "casual Friday" révolutionnaire : Le concept du "casual Friday" a été inventé par... une entreprise de vêtements hawaiiens dans les années 60 pour booster leurs ventes ! Aujourd'hui, c'est devenu un standard mondial.
- La cravate, symbole de productivité ? : Une étude de 2018 a montré que porter une cravate réduit le flux sanguin vers le cerveau de 7,5%. Pourtant, elle reste le symbole du professionnalisme dans de nombreux secteurs !
- L'uniforme le plus cher du monde : Les hôtesses de l'air d'Emirates portent des uniformes conçus par des créateurs de haute couture, avec des chapeaux qui coûtent 500 € pièce !
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5. Le contrat psychologique, vous connaissez ?
On parle beaucoup du contrat de travail, rarement du contrat psychologique. Pourtant, il est bien là, invisible mais très important. Il regroupe toutes les attentes implicites qu’un salarié entretient vis-à-vis de son entreprise : respect, reconnaissance, évolution de carrière, équilibre… même quand ce n’est écrit nulle part.
Ce qui est fascinant, c’est que ce contrat change complètement selon les cultures. Dans certains pays, l’engagement moral est fort : on ne compte pas ses heures, on s’investit parce qu’on se sent redevable. Ailleurs, la relation est plus transactionnelle : je donne, je reçois.
La chercheuse Cordula Barzantny a identifié quatre grands types de contrats psychologiques à travers le monde, qui varient selon la répartition du pouvoir et l’équilibre entre engagement personnel et obligations professionnelles. Résultat : ce qui motive un salarié au Brésil peut ne pas fonctionner avec un collaborateur en Allemagne.
- Et dans une entreprise à l’international, ces différences peuvent générer des malentendus :
- Pourquoi ce salarié ne reste-t-il pas plus tard pour finir ?
- Pourquoi celui-ci ne réclame-t-il jamais d’augmentation ?
- Pourquoi celle-ci refuse-t-elle une promotion, alors que c’était censé être une reconnaissance ?
Quelques anecdotes surprenantes :
- L'expérience de Hawthorne : Dans les années 30, des chercheurs ont découvert que les employés travaillaient mieux... simplement parce qu'on s'intéressait à eux ! Même quand on baissait l'éclairage, la productivité augmentait. C'est ce qu'on appelle "l'effet Hawthorne".
- Le paradoxe du lundi : Contrairement aux idées reçues, les crises cardiaques liées au stress surviennent le plus souvent... le lundi matin à 9h. Le contrat psychologique rompu peut littéralement briser des cœurs !
- La règle des 3 C : Les employés les plus engagés ont besoin de trois choses qui commencent par C : Contrôle (sur leur travail), Connexion (avec leurs collègues) et Contribution (sens de leur mission). Manquer un seul de ces C peut faire s'effondrer tout l'engagement.
- L'anecdote du Post-it : L'invention du Post-it chez 3M illustre parfaitement un contrat psychologique réussi : l'entreprise donnait 15% de temps libre à ses employés pour leurs projets personnels. Résultat : une invention qui rapporte des milliards !
Avec Deel, vous pouvez justement adapter vos pratiques RH à la diversité culturelle de vos équipes. Grâce à des outils pensés pour l’international, vous structurez des entretiens, des feedbacks et des parcours d’intégration qui tiennent compte des attentes de chacun. Résultat : plus de clarté, plus d’équité, et un vrai engagement de la part de vos collaborateurs, même lorsque leurs références culturelles sont différentes.
Deel vous aide à garantir que chaque contrat soit entièrement conforme aux réglementations locales et s’adapte à vos collaborateurs et à votre culture d’entreprise.
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