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Retenue sur salaire: guide complet, calcul et plafonds
Global Payroll
Légal et conformité
Gestion des indépendants

Auteur
L'équipe Deel
Dernière mise à jour
30 avril, 2025
Publié
30 avril, 2025

Sommaire
La retenue sur salaire : fonctionnement et calcul
Dans quels cas l’employeur peut-il pratiquer une retenue sur salaire ?
Comment calculer une retenue sur salaire ?
Que doit faire l’employeur lors d’une retenue sur salaire ?
Quels sont les droits du salarié face à une retenue sur salaire ?
Gérez facilement vos retenues sur salaire avec Deel
Points clés à retenir :
- La retenue sur salaire est une déduction opérée par l’employeur sur la rémunération du salarié dans des cas strictement encadrés par la loi, comme une absence injustifiée, ou un trop-perçu.
- Lorsqu’elle est bien encadrée, la retenue sur salaire permet à l’employeur de régulariser des situations sans recourir à des sanctions disciplinaires, tout en respectant les droits du salarié.
- Deel automatise le calcul, l’application et la conformité des retenues sur salaire, même à l’international, pour sécuriser vos processus RH et éviter les erreurs.
Un jour d’absence ? Une erreur de calcul ? Un trop-perçu à régulariser ? Dès qu’une ligne en moins apparaît sur un bulletin de paie, la tension monte. La retenue sur salaire, bien que légale dans certains cas, reste une opération sensible : mal expliquée, elle génère de l’incompréhension, voire des conflits.
Pourtant, tout est une question de cadre. Le droit du travail prévoit avec précision les situations dans lesquelles un employeur peut procéder à une retenue, et surtout comment il doit s’y prendre. Ce guide fait le point, de façon claire et pratique, sur les motifs légaux, les méthodes de calcul, les pièges à éviter et les recours possibles en cas de litige.
Dans cet article, Deel vous explique en détail ce qu’est une retenue sur salaire, dans quels cas elle peut être appliquée, comment en calculer le montant et quelles démarches suivre en cas de litige. Nous abordons aussi les précautions à prendre pour rester en conformité.
Et parce que la gestion des paies à l’international rend ces calculs encore plus complexes, Deel propose une solution clé en main qui vous permet d’automatiser et de sécuriser les retenues sur salaire, dans le respect de la législation locale de chaque pays.
Deel Global Payroll
Une gestion de la paie simplifiée et axée sur l'international

La retenue sur salaire : fonctionnement et calcul
Qu’est-ce qu’une retenue sur salaire ?
Une retenue sur salaire, c’est une somme soustraite par l’employeur de la rémunération qu’il doit verser au salarié. Contrairement aux cotisations sociales ou à l’impôt à la source, cette déduction ne relève pas d’une obligation légale généralisée : elle intervient dans des cas bien spécifiques, généralement liés au comportement du salarié (absence, retard, trop-perçu) ou à des procédures judiciaires (saisie sur salaire).
Cependant, toute retenue doit être justifiée, proportionnée et clairement identifiable sur la fiche de paie. Une retenue opérée sans motif valable ou sans information préalable peut être considérée comme abusive — et entraîner des conséquences juridiques pour l’employeur.
Définition juridique et textes de loi applicables
Le Code du travail encadre strictement les retenues sur salaire. Le principe est clair : nul ne peut retenir une partie du salaire d’un salarié, sauf dans les cas prévus par la loi. Cette protection est formalisée dans le Code du travail qui distingue plusieurs types de retenues et en pose les limites.
Par exemple :
- L’article L3251-1 interdit à l’employeur de pratiquer des retenues pour compenser des fournitures diverses ou des dommages matériels (sauf accord du salarié ou décision de justice) ;
- L’article L3252-2 encadre les saisies sur salaire opérées par décision judiciaire, avec un barème spécifique pour protéger le « reste à vivre » du salarié ;
- L’article L3251-3 autorise les cessions de salaire, mais seulement sur demande expresse du salarié.
Différence entre retenue sur salaire, saisie sur salaire et cession de salaire
Dans le langage courant, tout cela peut se ressembler. Mais juridiquement, ces notions ne recouvrent pas les mêmes réalités. Comprendre ces distinctions est essentiel, notamment pour éviter les abus ou les erreurs de qualification. Une saisie sans décision judiciaire ? Illégale. Une retenue sans justification ? Contestable. Une cession imposée au salarié ? Interdite.
Type de déduction | Déclencheur | Qui décide ? | Montant maximum retenu | Particularités |
---|---|---|---|---|
Retenue sur salaire | Absence injustifiée, trop-perçu | L’employeur | Proportion de l’absence | Doit être justifiée et mentionnée sur la fiche de paie |
Saisie sur salaire | Dette du salarié (crédit, pension) | Décision judiciaire | Selon barème légal | Procédure stricte avec audience préalable |
Cession de salaire | Volonté du salarié de rembourser une dette | Le salarié lui-même | Montant prévu dans la convention | Nécessite un acte notarié ou sous seing privé |
Dans quels cas l’employeur peut-il pratiquer une retenue sur salaire ?
Toutes les retenues ne sont pas permises. En dehors des cotisations sociales obligatoires ou de l’impôt sur le revenu prélevé à la source, l’employeur ne peut déduire une somme du salaire que dans certains cas bien encadrés par la loi. Il ne s’agit jamais d’une décision arbitraire : les motifs doivent être précis, légaux, et l’employé doit être informé de la retenue opérée.
Voici les principaux cas dans lesquels une retenue est autorisée.
1. En cas d’absence injustifiée ou de retard
C’est le cas le plus fréquent : lorsqu’un collaborateur ne travaille pas tout en n’étant ni en arrêt maladie, ni en congé, ni en absence autorisée, l’employeur peut retenir une part de salaire au prorata du temps non travaillé. Cela ne constitue pas une sanction, mais une simple application du principe « pas de travail, pas de salaire ».
Exemple : un employé à temps plein absent une journée sans justificatif peut voir son salaire diminué de 1/22e (méthode des jours ouvrés) ou de 1/30e (méthode des jours calendaires), selon les pratiques de l’entreprise.
2. En cas de trop-perçu
Si l’employeur a versé par erreur un montant supérieur à ce qui était dû (primes en double ou erreur de calendrier de paie, salaire d’un employé déjà parti, etc.), il est en droit de récupérer cette somme via des retenues successives sur les bulletins de paie suivants.
Mais attention : là encore, tout est encadré. Le salarié doit être informé, et la retenue ne peut excéder 10 % du salaire net par mois (sauf accord pour un remboursement plus rapide).
3. En cas de saisie sur salaire décidée par un juge
Lorsqu’un employé est endetté, ses créanciers peuvent obtenir une saisie sur salaire après décision de justice. L’employeur est alors contraint de prélever chaque mois une somme déterminée selon un barème légal, et de la reverser au Trésor ou à l’huissier mandaté.
Le collaborateur doit être informé de cette saisie, et une part minimale de son revenu est toujours préservée (on parle de « reste à vivre »).
4. En cas de cession de salaire demandée par le salarié
Le salarié peut choisir de céder une partie de sa rémunération à un tiers (ex. : pour rembourser un prêt). On parle alors de cession de salaire, à ne pas confondre avec la saisie : ici, l’initiative vient de l’employé, qui doit signer une convention de cession, souvent formalisée par acte notarié.
L’employeur reçoit ensuite l’ordre de verser la part cédée au bénéficiaire.
À noter : certaines pratiques sont formellement interdites. L’employeur ne peut pas retenir une somme pour sanctionner un collaborateur (ex. : dégradation de matériel, amende pour excès de vitesse avec un véhicule de société, erreur professionnelle). Toute retenue à ce titre est considérée comme une sanction pécuniaire, et donc illégale.
Seules les procédures disciplinaires classiques sont valables dans ces cas-là (avertissement, blâme, mise à pied, etc.).
Pense-bête :
Toute retenue sur salaire doit être :
- Justifiée par un cas prévu par la loi ;
- Proportionnée et traçable ;
- Mentionnée sur la fiche de paie ;
- Notifiée au salarié en amont.
Comment calculer une retenue sur salaire ?
Savoir comment calculer une retenue sur salaire sans risquer d’erreur de paie (et donc de conflit) est vital, surtout si vous n’avez pas mis en place de SIRH dans votre entreprise. Le calcul dépend essentiellement de la nature de la retenue : absence injustifiée, trop-perçu, saisie judiciaire… Chaque situation a ses règles, ses plafonds et ses méthodes spécifiques.
Voici comment procéder, cas par cas.
Calcul pour absence injustifiée : méthode des jours ouvrés et ouvrables
Lorsqu’un employé est absent sans justification, l’employeur peut pratiquer une retenue au prorata du temps non travaillé. Deux méthodes sont couramment utilisées :
- Méthode des jours ouvrés : le salaire mensuel est divisé par 22 (nombre moyen de jours ouvrés dans un mois) ;
- Méthode des jours calendaires : le salaire est divisé par 30 (base forfaitaire standard).
Exemple:
Un employé gagne 2 200 € brut par mois. Il est absent un jour sans justificatif.
→ Méthode des jours ouvrés : 2 200 € ÷ 22 = 100 € retenus.
→ Méthode des jours calendaires : 2 200 € ÷ 30 = 73,33 € retenus.
À noter : l’employeur doit appliquer une seule méthode de manière constante dans son entreprise, et idéalement la mentionner dans la convention collective ou dans le contrat de travail.
Calcul d’une retenue pour trop-perçu
Si l’entreprise a versé trop d’argent (prime versée deux fois, maintien de salaire indu, etc.), elle peut demander un remboursement sous forme de retenue. Mais il ne s’agit pas de se rembourser d’un coup :
- Le montant mensuel ne peut pas excéder 10 % du salaire net, sauf accord du salarié ;
- Un échéancier clair doit être communiqué en amont.
Exemple:
Trop-perçu de 500 €. Le salarié touche 1 800 € net par mois.
→ Retenue maximale : 180 €/mois.
→ Durée de remboursement : 3 mois (180 € + 180 € + 140 €).
Calcul d’une saisie sur salaire : barème et « reste à vivre »
La saisie sur salaire est une procédure judiciaire. Le juge fixe un montant prélevé mensuellement, en fonction du salaire net disponible et d’un barème officiel mis à jour chaque année.
Ce barème tient compte :
- Du montant du salaire net mensuel ;
- Du nombre de personnes à charge du salarié ;
- D’un « reste à vivre » minimum que l’on ne peut pas dépasser.
Exemple simplifié (barème 2025, à adapter selon l’année) :
Pour un collaborateur sans personne à charge, percevant 1 600 € net/mois → part saisissable estimée : ~270 €.
Outils et bonnes pratiques
- Documenter le calcul (méthode, base de salaire, nombre de jours, pourcentage) pour éviter les litiges.
- Conserver une trace écrite de l’information transmise au salarié.
- Utiliser des logiciels de paie à jour ou des plateformes spécialisées comme Deel pour éviter les erreurs.
Que doit faire l’employeur lors d’une retenue sur salaire ?
En cas de retenue sur salaire, l’employeur est tenu de respecter un ensemble d’obligations pour garantir la transparence de l’opération et éviter tout risque de litige.
Voici les principales règles à suivre, étape par étape.
Informer clairement le salarié
Avant d’appliquer une retenue, l’employeur doit informer le salarié par écrit de :
- La nature de la retenue (absence, trop-perçu, saisie judiciaire…) ;
- Le montant précis ;
- Le mode de calcul retenu ;
- La durée (s’il s’agit d’un remboursement échelonné).
Cette information peut être transmise via une lettre remise en main propre contre signature, un courrier recommandé ou un email formel.
Pourquoi est-ce essentiel ? Parce qu’en l’absence d’explication préalable, le salarié pourrait contester la retenue et saisir le conseil de prud’hommes.
Mentionner la retenue sur le bulletin de paie
Le Code du travail impose que toute retenue soit explicitement mentionnée sur le bulletin de salaire. Cela doit apparaître dans une ligne distincte, sous l’intitulé adéquat : « Retenue pour absence » ; « Retenue pour trop-perçu » ; « Saisie sur salaire (créance bancaire) », etc.
Attention: la description doit être suffisamment claire pour que l’employé comprenne immédiatement l’origine de la déduction.
Respecter les plafonds légaux
Selon le type de retenue, des plafonds existent :
- Pour un trop-perçu, pas plus de 10 % du salaire net par mois (sauf accord écrit du salarié) ;
- Pour une saisie sur salaire, respecter scrupuleusement le barème en vigueur ;
- Pour une cession de salaire, veiller à préserver le minimum vital du salarié.
Ne pas respecter ces plafonds expose l’employeur à des sanctions et à une obligation de remboursement des sommes indûment prélevées.
Procéder selon les règles en cas de saisie sur salaire
La saisie sur salaire suit une procédure stricte :
1. Le créancier saisit le juge ;
2. Le juge convoque les deux parties pour une audience de conciliation ;
3. Si aucun accord n’est trouvé, un acte de saisie est délivré à l’employeur ;
4. L’employeur doit alors prélever et reverser la somme saisissable chaque mois.
À noter: l’employeur qui ne respecte pas l’acte de saisie s’expose à être personnellement condamné à payer les sommes dues.
Conserver les justificatifs
Il est fortement recommandé de conserver tous les justificatifs relatifs aux retenues sur salaire :
- Courriers d’information envoyés au salarié ;
- Calculs justificatifs ;
- Actes de saisie judiciaire ;
- Accords de remboursement signés.
Ces documents seront précieux en cas de contestation ou de contrôle.
Quels sont les droits du salarié face à une retenue sur salaire ?
Le salarié n’est pas démuni face à une retenue opérée sur son salaire. La loi lui garantit plusieurs protections, que l’employeur doit impérativement respecter. Lorsqu’une retenue semble injustifiée, excessive ou mal appliquée, le salarié dispose de moyens d’action pour la contester et obtenir réparation.
Droit à l’information et à la transparence
Première règle : rien ne doit être dissimulé. Le salarié a le droit de connaître :
- La raison précise de la retenue ;
- Le montant déduit ;
- La méthode de calcul employée.
Si l’employeur applique une retenue sans en informer le salarié ou sans l’indiquer sur la fiche de paie, la retenue peut être considérée comme abusive.
Droit de contester une retenue abusive
Le salarié peut contester une retenue sur salaire en suivant plusieurs étapes :
1. Demande d’explication écrite à l’employeur ;
2. Mise en demeure de rembourser les sommes indûment retenues si nécessaire ;
3. Saisie du conseil de prud’hommes pour obtenir réparation (remboursement, dommages et intérêts).
Exemple: si une retenue est appliquée pour la détérioration d’un ordinateur sans décision judiciaire, elle est illégale et peut donner lieu à des sanctions contre l’employeur.
Droit au respect des plafonds légaux
Le salarié bénéficie également de plafonds de protection :
- Pour un remboursement de trop-perçu : retenue maximum de 10 % du salaire net ;
- Pour une saisie sur salaire : respect du barème et du minimum vital.
Si ces plafonds sont dépassés, le salarié peut obtenir non seulement la restitution des sommes, mais aussi des dommages et intérêts pour préjudice subi.
Droit à la protection contre les sanctions déguisées
Une retenue sur salaire ne doit jamais être utilisée comme sanction disciplinaire. Si l’employeur retient de l’argent pour punir un salarié sans passer par une procédure disciplinaire classique, cela est strictement interdit.
Le salarié peut alors demander :
- L’annulation de la retenue ;
- Des dommages et intérêts pour sanction illicite.
À noter: ce droit protège aussi contre des pratiques insidieuses comme la « retenue pour frais de matériel » non justifiée.
Astuce pratique : Pour vérifier si une retenue ou une saisie est correctement appliquée, n’hésitez pas à utiliser un simulateur officiel de saisie sur salaire (disponible sur Service-Public.fr).
Gérez facilement vos retenues sur salaire avec Deel
Entre les obligations légales, les différentes règles selon les situations (absence, trop-perçu, saisie judiciaire) et les calculs précis à respecter, la gestion des retenues sur salaire peut vous compliquer la tâche. Surtout si vous devez aussi jongler avec plusieurs conventions collectives ou des salariés à temps partiel.
C’est là que Deel devient intéressant pour votre entreprise. La plateforme inclut des fonctionnalités RH intégrées pour tous types de collaborateurs et toutes localisations.
Vous devez appliquer une retenue pour absence injustifiée, une saisie sur salaire validée par un titre exécutoire, ou traiter une retenue liée à un trop-perçu ? Deel s’occupe de tout :
- Notre plateforme vous aide à calculer automatiquement la fraction saisissable du salaire selon le barème en vigueur ;
- Notre outil assure le respect des plafonds légaux (comme la fameuse limite de 10 % du salaire net pour les trop-perçus) ;
- Deel facilite la gestion de la paie et le cycle de la paie dans plusieurs pays tout en restant conforme au Code du travail.
Deel Global Payroll est connecté, sécurisé, et centralisé pour que vos équipes RH puissent se concentrer sur ce qui compte vraiment : accompagner la croissance de votre entreprise et assurer la réussite de vos collaborateurs.
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FAQs
La retenue sur salaire est-elle une sanction pécuniaire ?
Non, en principe. Lorsqu’elle est appliquée pour absence injustifiée, retard, ou remboursement d’un trop-perçu, la retenue n’est pas une sanction, mais une simple conséquence du défaut de travail ou d’un versement erroné.
En revanche, si l’employeur utilise la retenue pour pénaliser un salarié (par exemple pour détérioration de matériel), cela est interdit et peut être sanctionné par les prud’hommes.
Quel est le pourcentage maximum d’une retenue sur salaire ?
Le pourcentage maximum du salaire dépend du type de retenue :
- Trop-perçu : pas plus de 10 % du salaire net par mois sans accord du salarié ;
- Saisie sur salaire : barème légal à respecter, avec un « reste à vivre » minimum ;
- Cession de salaire : pas de plafond imposé, mais obligation de préserver le minimum vital du salarié.
La retenue sur salaire doit-elle figurer sur le bulletin de paie ?
Oui, absolument. Toute retenue opérée sur la rémunération du salarié doit être clairement identifiée sur le bulletin de salaire, avec une ligne distincte mentionnant :
- Le motif ;
- Le montant retenu ;
- La base de calcul si nécessaire.
En cas d’oubli ou d’erreur de paie, l’employeur s’expose à une demande de régularisation et à d’éventuelles sanctions.
Que signifie une retenue DRFIP sur le bulletin de salaire ?
Une « retenue DRFIP » (Direction Régionale des Finances Publiques) indique généralement une saisie administrative à tiers détenteur. Cela signifie que l’administration fiscale a ordonné une retenue pour récupérer une dette (impôts impayés, amendes, etc.). Cette procédure obéit à un cadre spécifique et doit aussi respecter le minimum vital laissé au salarié.
Peut-on contester une retenue sur salaire ?
Oui. En cas de doute sur la légitimité ou le montant d’une retenue :
1. Demandez d’abord des explications écrites à l’employeur ;
2. En cas de réponse insatisfaisante, saisissez le conseil de prud’hommes pour demander l’annulation de la retenue et la réparation de votre préjudice éventuel.
Quels sont les revenus concernés en cas de saisie sur salaire ?
La saisie concerne :
- Le salaire proprement dit ;
- Les primes et gratifications ;
- Les indemnités de congés payés.
Mais certains revenus sont insaisissables, comme les remboursements de frais professionnels ou les indemnités liées à un licenciement pour inaptitude.