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RTT : le guide complet pour les salariés et les employeurs en 2025
Global Payroll

Auteur
L'équipe Deel
Dernière mise à jour
21 mai, 2025
Publié
21 mai, 2025

Sommaire
RTT : définition
Qu’est-ce qu’un jour de RTT ?
Qui peut bénéficier des RTT en 2025 ?
Combien de RTT peut-on avoir en 2025 ?
Employés : comment poser ses RTT ?
Rémunération des jours de RTT
RTT et cas particuliers : absences, maladies, jours fériés
Gestion des RTT au quotidien
Simplifiez la gestion des RTT avec Deel
Points clés à retenir :
- Les RTT (Réduction du Temps de Travail) permettent aux salariés travaillant plus de 35 heures par semaine d’obtenir des jours de repos en compensation, selon un accord collectif.
- Ce dispositif améliore l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, tout en évitant le paiement d’heures supplémentaires.
- Deel vous aide à automatiser la gestion des RTT, à suivre les soldes en temps réel et à rester conforme, même à l’international.
Depuis leur création dans les années 2000, les jours de RTT font partie du paysage professionnel français. Pourtant, entre les RTT employeur, les RTT salarié, les cadres au forfait jour, le rachat jusqu’au 31 décembre 2025 ou encore les subtilités selon les conventions collectives… il est facile de s’y perdre.
Pas de panique : Deel vous explique tout, simplement. Qu’est-ce qu’un RTT ? Qui y a droit ? Comment les calculer, les poser, les rémunérer ? Et surtout, comment éviter les erreurs de gestion côté RH ? Suivez le guide !
RTT : définition
Les RTT, ou Réduction du Temps de Travail, sont nées d’une réforme emblématique : la réduction du temps de travail de 39 à 35 heures hebdomadaires, instaurée par les lois Aubry entre 1998 et 2000. L’objectif ? Favoriser l’emploi tout en améliorant l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Mais plutôt que de baisser la durée légale de travail pour tout le monde, certaines entreprises ont préféré garder un rythme à 39 heures de temps de travail effectif, à condition de compenser les heures « en trop » par des journées ou demi-journées de repos. C’est là qu’interviennent les RTT.
Le dispositif n’est pas imposé par la loi : il découle d’un accord d’entreprise ou de branche, qui fixe les conditions. Aujourd’hui encore, on parle de « RTT » même si l’accord date d’avant 2008 et a été remplacé par un dispositif équivalent.
Deel Global Payroll
Une gestion de la paie simplifiée et axée sur l'international

Qu’est-ce qu’un jour de RTT ?
En pratique, un jour de RTT est une journée (ou une demi-journée) de repos octroyée à un salarié en contrepartie d’heures de travail effectuées au-delà de la durée légale de 35 heures hebdomadaires.
Par exemple : un salarié à temps plein travaille 39 heures par semaine. Les 4 heures excédentaires peuvent, selon l’accord en vigueur, être récupérées sous forme de RTT.
Il existe deux grands types de jours de RTT :
- Les RTT employeur : imposés par l’entreprise à certaines dates, avec un délai de prévenance ;
- Les RTT salarié : choisis librement par le salarié, sous réserve d’acceptation par l’employeur.
Pas de panique si vous avez entendu qu’on ne pouvait plus signer d’accords RTT depuis 2008 : tant que votre convention ou votre accord est toujours en vigueur, le dispositif reste valable.
Qui peut bénéficier des RTT en 2025 ?
Salariés concernés par les RTT
Les RTT s’adressent aux salariés dont le temps de travail effectif dépasse 35 heures par semaine. Cela peut concerner :
- Les employés à temps plein soumis à un horaire hebdomadaire de 36 à 39 heures ;
- Les cadres au forfait jours, dès lors qu’ils dépassent 218 jours travaillés par an ;
- Les agents contractuels et fonctionnaires, selon les règles spécifiques de la fonction publique.
Autrement dit, si vous travaillez plus que la durée légale, sans pour autant être rémunéré en heures supplémentaires, vous avez de bonnes chances d’avoir des jours de RTT.
Cas exclus des RTT
Tout le monde n’est pas éligible aux RTT. Sont généralement exclus du dispositif :
- Les salariés à temps partiel ;
- Les intérimaires, sauf accord particulier ;
- Les stagiaires et alternants dans certains cas ;
- Les cadres dirigeants (sauf exception prévue dans l’accord collectif) ;
- Les particuliers employeurs et les professions indépendantes.
Le droit aux RTT dépend donc étroitement de votre durée de travail, de votre convention collective ou de votre accord d’entreprise. D’où l’importance de bien vérifier les règles applicables dans votre structure.
Combien de RTT peut-on avoir en 2025 ?
Le nombre de jours de RTT dépend de plusieurs facteurs : votre type de contrat de travail, votre convention collective, votre accord de branche et la méthode de calcul choisie par l’entreprise. En 2025, deux grandes approches coexistent :
- L’acquisition réelle : vous cumulez des heures au-delà des 35 heures chaque semaine, qui se transforment ensuite en jours ou demi-journées de RTT ;
- Le forfait annuel: l’entreprise fixe un nombre précis de jours de RTT au début de l’année, en fonction du calendrier et de vos conditions de travail.
Exemple de calcul de RTT
Prenons un salarié qui travaille 39 heures par semaine : il effectue donc 4 heures supplémentaires chaque semaine. Ces 4 heures, au lieu d’être payées, peuvent être converties en repos. Sur l’année, cela représente environ 17 jours de RTT (en comptant 52 semaines de travail).
Pour les cadres au forfait jours, le calcul se base sur le nombre de jours travaillés dans l’année civile. En 2025, on part sur 365 jours — 104 week-ends — 25 jours de congés — 10 jours fériés = 226 jours travaillables. Si le forfait prévoit 218 jours maximum, le salarié pourra obtenir jusqu’à 8 jours de RTT.
RTT et absences
Attention : si vous êtes absent (maladie, congé maternité, etc.), cela peut affecter l’acquisition de RTT, sauf si l’accord d’entreprise prévoit que ces absences sont considérées comme du temps de travail effectif. Ce n’est pas automatique, donc mieux vaut relire la convention avant de faire vos calculs.
Employés : comment poser ses RTT ?
RTT salarié ou RTT employeur : qui décide ?
Il existe deux types de RTT, avec des règles différentes :
- Les RTT employeur : ce sont des jours de repos imposés par l’employeur. Il doit respecter un délai de prévenance (souvent quelques jours ou semaines) et s’appuyer sur les dispositions prévues dans un accord collectif avec les ressources humaines ;
- Les RTT salarié: le salarié peut choisir les dates, dans la limite du bon fonctionnement de l’organisation. L’employeur peut refuser une demande de RTT, à condition de justifier ce refus (ex. : surcharge d’activité, absence d’un collègue clé, etc.).
Quand poser des RTT ?
Les RTT doivent être pris dans l’année civile, c’est-à-dire entre le 1er janvier et le 31 décembre. Passé ce délai, ils peuvent être :
- Perdus, s’il n’existe pas d’accord spécifique ;
- Placés sur un compte épargne-temps (CET), si l’entreprise en propose un ;
- Rachetés, si l’entreprise choisit de le permettre (option prolongée jusqu’au 31 décembre 2025).
Peut-on poser plusieurs RTT à la suite ?
Tout dépend de l’accord collectif. Certaines entreprises laissent une grande liberté, d’autres imposent une durée maximale (par exemple, une semaine de RTT maximum consécutive en fonction de l’aménagement du temps de travail). En général :
- Vous pouvez poser une journée ou une demi-journée ;
- Certains salariés utilisent leurs RTT pour faire un pont, partir en week-end prolongé ou équilibrer leur semaine.
Un conseil :
Anticipez, surtout dans les périodes de forte demande (printemps, fin d’année…) pour éviter les refus de dernière minute.
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Rémunération des jours de RTT
Contrairement aux congés payés, les RTT ne sont pas un droit universel, mais lorsqu’ils sont prévus dans un accord collectif, ils n’entraînent aucune baisse de rémunération. C’est logique : ces jours compensent des heures déjà travaillées au-delà des 35 heures hebdomadaires.
Résultat :
- Le salarié est payé comme s’il avait travaillé ;
- La fiche de paie reste inchangée pour le mois concerné, sauf si un compteur RTT est affiché dans les mentions complémentaires.
Peut-on se faire payer ses jours de RTT ?
Oui, mais seulement dans certains cas :
- Si votre entreprise propose le rachat de RTT (dispositif exceptionnel prolongé jusqu’au 31 décembre 2025) ;
- Si vous partez de l’entreprise avec des RTT non pris : ces jours sont alors rémunérés dans le solde de tout compte ;
- S’il existe un compte épargne-temps (CET) dans votre entreprise, vous pouvez y placer vos RTT pour les transformer plus tard en rémunération différée.
À noter :
Les jours de RTT rachetés sont considérés comme des heures supplémentaires, avec une majoration d’au moins 10 %, et sont exonérés d’impôt sur le revenu jusqu’à 7 500 € par an.
RTT et cas particuliers : absences, maladies, jours fériés
Maladie, congé maternité, accident du travail : quel impact sur les RTT ?
L’effet d’une absence sur l’acquisition de RTT dépend du type de calcul prévu dans l’accord d’entreprise :
- Si les RTT sont calculés au réel (en fonction des heures réellement travaillées), certaines absences peuvent réduire le nombre de jours acquis ;
- Si les RTT sont fixés au forfait, l’absence n’a généralement pas d’impact, sauf clause contraire.
Mais il existe des exceptions : un arrêt pour accident du travail ou un congé maternité peut être considéré comme du temps de travail effectif si l’accord le prévoit. Résultat : les RTT continuent de s’accumuler.
Et si un RTT tombe un jour férié ?
Un RTT qui tombe sur un jour férié chômé ne peut pas être décompté. La règle est claire : on ne perd pas un jour de repos à cause d’un jour férié. Le salarié bénéficie des deux.
Et si, par malchance, l’employeur impose un RTT sur un jour férié, le salarié peut demander une indemnisation compensatrice.
RTT et fin de contrat
Si le salarié quitte l’entreprise avec des RTT encore en stock, deux options s’offrent à lui pour ses jours de RTT non pris :
- Soit il les prend pendant son préavis (si l’employeur l’autorise) ;
- Soit il reçoit une indemnité compensatrice versée avec le solde de tout compte.
Et pour ceux qui en auraient pris « trop » ? Là encore, tout dépend de l’accord en vigueur : l’employeur peut en demander le remboursement, ou faire preuve de souplesse.
Gestion des RTT au quotidien
Ce que dit la convention collective
La première chose à faire, c’est de vous référer à l’accord d’entreprise ou à la convention collective applicable. Ce sont eux qui déterminent :
- Le nombre de jours de RTT à accorder (forfait ou au réel) ;
- Les règles de prise de jours (libre choix du salarié, jours imposés par l’employeur…) ;
- Les délais à respecter pour poser un RTT ou pour prévenir l’employé.
Une bonne lecture de ces documents évite 80 % des malentendus sur les plannings.
Bonnes pratiques pour poser ses jours de RTT
Pour poser ses jours de RTT au sein de l’entreprise, mieux vaut :
- Poser ses RTT dans l’année civile, sauf dispositif de RTT spécifique pour les reporter ;
- Prévenir son manager ou RH dans les délais fixés par l’accord (souvent 7 à 15 jours) ;
- Éviter les périodes sensibles pour l’équipe (fin de trimestre, inventaire, etc.).
Côté employeur, il est aussi possible d’imposer certains jours de RTT, à condition de respecter les règles fixées en interne et d’informer les salariés à l’avance.
Suivre ses RTT
La gestion des congés payés, des RTT, des absences pour formation, des jours fériés, du temps de repos, etc., peut vite devenir difficile. C’est tout l’avantage des outils de gestion, pour l’employeur comme le salarié. Exit les tableaux Excel mal remplis ou les comptes approximatifs. Un bon logiciel SIRH permet de centraliser les demandes, suivre les soldes, les mises à jour et envoyer des rappels automatiques. Et ce, tout en respectant les obligations légales liées aux heures travaillées, au Code du travail et aux accords internes.
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Simplifiez la gestion des RTT avec Deel
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- Définir les règles d’acquisition des RTT en fonction de vos accords d’entreprise ;
- Suivre les soldes en temps réel, sans ressaisie ni tableur maison ;
- Gérer les demandes de vos collaborateurs et valider les jours posés en un clic.
Et si vous travaillez à l’international ? Aucun souci. Deel s’adapte aux réglementations locales de chaque pays, vous alerte en cas de non-conformité, et vous aide à gérer tous les types d’absences, peu importe la localisation de votre équipe.
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FAQs
Quelle est la différence entre RTT et congés payés ?
Les heures de RTT compensent les heures travaillées au-delà de 35 heures hebdomadaires, selon un accord d’entreprise ou de branche. Contrairement aux congés payés, ils ne sont pas encadrés par la loi, mais leur rémunération est identique : le salarié garde son salaire pendant un jour de RTT.
Combien de jours de RTT peut-on avoir par an ?
Cela dépend du mode de calcul (réel ou forfait) et du temps de travail hebdomadaire. Un salarié à 39 h par semaine peut obtenir jusqu’à 2 jours de RTT par mois. Pour un cadre au forfait jours, le nombre de RTT dépend du nombre de jours travaillés au-delà du seuil prévu (généralement 218 jours par an).
Peut-on poser une semaine complète de RTT ?
C’est possible, si l’accord collectif ou d’entreprise l’autorise et que le solde du salarié le permet. L’employeur peut cependant refuser pour des raisons d’organisation du service.
Que deviennent les RTT non pris ?
Les RTT non utilisés sont en principe perdus à la fin de l’année civile, sauf si un accord de RTT prévoit leur report, leur placement sur un compte épargne temps (CET) ou leur rachat.
Peut-on se faire payer ses RTT ?
Oui, jusqu’au 31 décembre 2025, les jours de RTT peuvent être rachetés par l’entreprise, avec un bonus de rémunération (majoration d’au moins 10 %) et une exonération d’impôt sur le revenu jusqu’à 7 500 € par an.
Les salariés à temps partiel ont-ils droit aux RTT ?
En principe, non. Les RTT concernent les salariés à temps plein qui dépassent 35 heures hebdomadaires. Une exception est possible si un accord d’entreprise le prévoit spécifiquement.
Les jours de RTT sont-ils obligatoires ?
Non. La mise en place du dispositif RTT repose sur un accord collectif. Une entreprise n’est donc pas tenue de proposer des RTT si aucun accord ne l’impose.
Comment sont calculés les jours de RTT pour les cadres ?
Pour les cadres en forfait jours, les jours de RTT sont calculés en fonction du nombre de jours de travail effectués dans l’année. S’ils dépassent la limite prévue par l’accord (souvent 218 jours), les jours excédentaires sont convertis en RTT.