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Tout savoir sur le plan de financement
Employer of Record
Global Payroll

Auteur
L'équipe Deel
Dernière mise à jour
02 juin, 2025
Publié
02 juin, 2025

Sommaire
Qu’est-ce qu’un plan de financement ?
Pourquoi faire un plan de financement ?
Quand et dans quel cas est-il obligatoire ?
Que doit contenir un plan de financement ?
Plan de financement vs plan prévisionnel : quelles différences ?
Comment construire un plan de financement ?
Les outils à privilégier
Comment Deel facilite la gestion financière à l’international
Points clés à retenir :
- Le plan de financement permet d’évaluer la viabilité financière d’un projet et d’anticiper ses besoins en ressources.
- Il doit présenter de manière structurée l’ensemble des besoins et des ressources financières, dès la création de l’entreprise, puis sur plusieurs années.
- C’est un outil essentiel pour convaincre des investisseurs, suivre la croissance et ajuster sa stratégie financière dans la durée.
La première étape de toute création d’entreprise ? S’assurer d’avoir les finances nécessaires pour mener à bien ce projet ! C’est tout l’intérêt du plan de financement, qui permet de valider la viabilité du projet et de convaincre partenaires et investisseurs. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur ce document et comment Deel peut vous aider à gérer vos finances, même à l’international. C’est parti !
NDLR : Le présent article a une vocation exclusivement informative et ne saurait se substituer à un conseil juridique, fiscal ou financier adapté à votre situation.
Qu’est-ce qu’un plan de financement ?
Un plan de financement est un document qui décrit tous les besoins de financement de l’entreprise, qu’il s’agisse d’investissement, de trésorerie ou de charges à venir. Ce plan doit détailler les besoins financiers et les ressources disponibles ou à mobiliser pour y répondre.
Ce document est donc très important et doit être construit dès les prémices d’un projet de création d’entreprise ou de reprise. Il doit idéalement être intégré au business plan. Le but ? Prouver avec des chiffres que le projet est finançable et viable, à court comme à moyen terme.
Le plan de financement est donc un outil indispensable pour les créateurs ou repreneurs d’entreprise autant que pour les dirigeants et les partenaires financiers susceptibles d’investir dans le projet.
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Pourquoi faire un plan de financement ?
Vérifier la viabilité financière d’un projet de création d’entreprise
La première utilité d’un plan de financement réside dans sa capacité à évaluer les ressources nécessaires à la création ou reprise d’un projet. Votre plan de trésorerie est-il suffisant pour couvrir vos besoins les premières années ? Avez-vous besoin d’investissements supplémentaires, et si oui, quelles seront les sources de financement ?
Ce document vous aide à identifier rapidement un éventuel déséquilibre entre les besoins et les ressources, afin de corriger le tir avant qu’il ne soit trop tard.
À lire aussi: Vous voulez en savoir plus sur ce qu’est un plan de trésorerie ? Lisez notre guide !
Évaluer les besoins à court et à moyen terme
Le plan de financement prévisionnel permet à l’entreprise d’anticiper ses besoins en flux de trésorerie, ses investissements à venir ou même ses projets de recrutement.
Cela aide à mieux gérer la croissance, à anticiper les pics de charges (remboursements, achats, décalages de paiement clients…) et à éviter les tensions de trésorerie.
Convaincre partenaires financiers et investisseurs
Le plan de financement n’est pas un document interne à ne partager qu’avec son expert-comptable. C’est la vitrine financière de votre entreprise, qui doit présenter de manière claire et chiffrée :
- Le montant des fonds nécessaires ;
- La part de fonds propres apportés ;
- La stratégie de financement envisagée.
Ce document peut vous aider à obtenir un prêt bancaire, à convaincre des investisseurs potentiels et à prouver le sérieux de votre démarche.
Anticiper le développement et la croissance de l’entreprise
Le plan de financement ne sert pas que lors du lancement de l’activité. Il doit ensuite être mis à jour de façon continue afin de servir de tableau de bord financier pour votre entreprise. Il sert à ajuster la stratégie de financement au fil du temps, à prioriser les investissements, et à préparer les demandes de solutions de financement à venir.
Il permet ainsi de prendre des décisions en fonction des objectifs de croissance ou des contraintes économiques.
Quand et dans quel cas est-il obligatoire ?
Le plan de financement n’est pas une obligation légale pour la majorité des entreprises. Les entreprises individuelles ou petites sociétés en phase de lancement n’ont pas l’obligation de détailler ce prévisionnel financier, même si cela reste un outil particulièrement utile.
Néanmoins, ce document peut être demandé dans le cas d’une demande de prêt bancaire ou de subvention publique. L’entreprise doit alors détailler la solidité financière du projet en toute transparence.
Il est aussi obligatoire pour les entreprises de plus de 300 salariés ou dont le chiffre d’affaires dépasse 18 millions d’euros, qui sont tenues d’établir des documents financiers prévisionnels dans le cadre de leurs obligations comptables.
Enfin, ce document est aussi demandé lors d’une levée de fonds, pour présenter aux investisseurs les besoins en ressources financières du projet.
Que doit contenir un plan de financement ?
Un plan de financement bien structuré doit contenir deux volets : l’un détaillant les besoins à financer d’un côté, et l’autre les ressources disponibles ou envisagées pour y répondre.
Besoins
Dans ce volet, le plan de financement doit détailler :
- Les investissements matériels et immatériels : achat de locaux, matériel informatique, mobilier, véhicules, mais aussi acquisition de brevets, licences ou logiciels professionnels.
- Les frais de création et de constitution : immatriculation, rédaction des statuts, accompagnement juridique ou comptable, dépôt de marque…
- Les stocks de départ: matières premières, marchandises, produits finis nécessaires au démarrage de l’activité.
- La trésorerie de démarrage : les fonds nécessaires pour couvrir les premières dépenses (loyer, salaires, abonnements, assurances) avant les premiers encaissements.
- Le BFR (besoin en fonds de roulement) : indispensable pour faire face aux décalages entre dépenses et rentrées d’argent (paiement fournisseurs vs règlement clients).
Ressources
Ici, il s’agit de la partie qui explique comment l’entreprise compte financer ces besoins. Il faut donc y inscrire les sources de financement externes et personnelles :
- Apports en capital (par les associés ou actionnaires) ou apports en compte courant d’associés (avances remboursables) ;
- Subventions ou aides publiques à la création, à l’innovation ou à l’embauche (ACRE, Bpifrance, collectivités territoriales…) ;
- Prêts bancaires ou prêts d’honneur, souvent conditionnés à l’existence d’apports personnels ;
- Crowdfunding (financement participatif) ;
- Capacité d’autofinancement;
- Business angels (investisseurs privés apportant fonds, réseau et expertise).
Un plan de financement bien construit doit établir un certain équilibre entre le total des besoins et les ressources disponibles.
Plan de financement vs plan prévisionnel : quelles différences ?
Nous l’avons vu, un bon plan de financement ne détaille pas que les besoins de trésorerie nécessaires au lancement ou à la reprise d’une activité. Il doit aussi accompagner sa croissance sur le long terme. C’est pour cela qu’on détaille deux types de plans financiers différents : le plan de financement initial et le plan de financement prévisionnel.
Le plan de financement initial
Ce premier tableau présente la situation financière au moment du démarrage du projet. Il met en parallèle les besoins immédiats pour lancer l’activité et les ressources mobilisées. Le but étant de trouver un équilibre financier prouvant la viabilité du projet.
Le plan de financement prévisionnel
Ce plan est fondé sur les prévisions financières de l’entreprise. Il doit aider à anticiper la recherche de financement en fonction du développement prévu de la structure.
Il permet ainsi d’anticiper les nouveaux recrutements, le développement commercial, l’agrandissement des locaux, ou même la hausse du besoin en fonds de roulement, tout comme les ressources nécessaires.
Comment construire un plan de financement ?
Un bon modèle de plan de financement repose sur quelques étapes clés :
Étape 1 : Recenser tous les besoins liés au projet
Commencez par lister l’ensemble des dépenses et capitaux nécessaires à la création ou à la reprise de votre projet, comme :
- Les investissements : matériels (fonds de commerce, véhicules, machines, informatique…) et immatériels (brevets, logiciels, dépôt de marque…) ;
- Les frais de création : immatriculation, rédaction des statuts, honoraires, communication de lancement, etc. ;
- Les besoins de trésorerie de démarrage : loyers, salaires, charges fixes ;
- Les stocks de départ : si vous avez besoin de matière première ou de marchandise pour commencer à produire ou vendre ;
- Le besoin en fonds de roulement (BFR) : pour couvrir le décalage entre vos dépenses et les encaissements.
Étape 2 : Identifier les ressources existantes et à mobiliser
Ensuite, évaluez toutes les ressources financières à votre disposition, actuelles ou potentielles :
- Les apports personnels (capital ou compte courant d’associés) ;
- Les subventions ou les aides publiques ;
- Les emprunts bancaires ou prêts d’honneur ;
- Les financements alternatifs : crowdfunding, investisseurs privés (business angels…).
Étape 3 : Compiler ces données dans un tableau
Le plan de financement peut prendre la forme d’un tableau en deux colonnes : à gauche, les besoins ; à droite, les ressources. Il peut aussi s’agir d’un tableau sur trois ans, si vous réalisez un plan de financement prévisionnel.
Étape 4 : Vérifier l’équilibre ou le surplus
Additionnez vos besoins et vos ressources. Si les ressources couvrent exactement les besoins, votre plan est équilibré. Par contre, si les ressources sont supérieures, cela signifie que vous disposez d’une capacité d’autofinancement, qui vous offre une marge de sécurité bienvenue !
Dans le troisième cas de figure, les besoins dépassent les ressources et vous devrez alors ajuster votre projet ou trouver de nouveaux financements.
Dans tous les cas, n’oubliez pas d’intégrer une marge de sécurité à vos plans de financements. Cela vous permettra de couvrir d’éventuels imprévus, de faciliter le remboursement d’emprunts ou de dettes fournisseurs sans ajouter du stress à votre création d’entreprise.
Étape 5 : Faire des mises à jour régulières
Le plan de financement doit vivre avec votre entreprise. Il doit être suivi et mis à jour régulièrement à l’aide de quelques indicateurs clés :
- La capacité d’autofinancement (CAF) : elle mesure votre aptitude à financer vos investissements sur vos propres ressources.
- Le besoin en fonds de roulement (BFR) : il indique si votre trésorerie permet d’absorber les décalages entre paiements et encaissements.
- L’évolution des charges fixes et variables : pour anticiper l’impact sur votre équilibre financier.
Les outils à privilégier
Créer un plan de financement est une démarche assez personnelle à l’entreprise. C’est à vous de décider des métriques que vous allez y intégrer, mais aussi de son format et support.
Par exemple, vous pouvez choisir d’utiliser un tableur Excel, des Google Sheets, Notion ou même un logiciel spécialisé, comme Deel.
Comment Deel facilite la gestion financière à l’international
Gérer un plan de financement n’est pas toujours évident, en particulier si votre entreprise évolue et s’étend à l’international. Vous aurez alors peut-être de nouvelles charges à prendre en compte, comme le recrutement de talents étrangers, la mise en place de contrats locaux, la différence de salaires ou d’avantages sociaux en fonction du droit du travail local.
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